Lors de la 8e édition de la Conférence internationale sur les textiles intelligents et la personnalisation de masse (ITMC) qui se tenait pour la première fois à Montréal (19 au 21 septembre 2022), les invités de diverses branches et disciplines liées à l’industrie du textile avaient la possibilité de visiter au jour 1, le Salon des textiles intelligents.
Ce salon permettait aux organisations participantes d’exposer un prototype, mais aussi de découvrir les innovations textiles récentes. Et comme le veut ce genre d'événement, c'était l'occasion pour les entreprises et chercheurs d’explorer de nouvelles idées, de solutions efficaces et d'établir de possibles partenariats entre pairs. Une belle synergie était palpable entre les concepteurs, les fabricants, les fournisseurs et les utilisateurs de tous secteurs confondus.
Lors de la conférence, deux prix ont été remis : l’un pour le meilleur prototype et l’autre pour la meilleure innovation. Les lauréats du premier prix sont (ex æquo) madame Meryem Essaket et monsieur Omar Cherkaoui de l'ESITH de Casablanca. Le second prix a été décerné au Centre de développement des composites du Québec (CDCQ).
Prix de l'innovation canadienne en matière de textiles
C’est le projet industriel réalisé par le CDCQ, en collaboration avec Texonic et IND Group (Robox et Effman), qui a remporté le prix de meilleure innovation canadienne. Visant l’optimisation de la robotisation du moulage de pièces en composites, le prototype de pare-chocs réalisé avec des préformes de renfort sèches robotisées présenté présenté à la Conférence a charmé le public. En effet, ce projet d’envergure, financé par TechniTextile Québec, recelait des atouts majeurs.
L’innovation récompensée
D’abord le robot permet d’optimiser la fabrication des pièces en composites en positionnant de façon précise les fibres de renforts de manière à augmenter significativement la performance (rigidité) de la pièce.
Ensuite, les procédés traditionnels génèrent beaucoup de rejet de matières premières. Dans le cas étudié, le taux de rejet s’élevait à 46 % alors qu’avec le robot, ce pourcentage ne s’élevait qu’à 1 %. Cette différence réduit non seulement les rejets dans l’environnement, mais réduit considérablement le coût de fabrication de la composante.
Finalement, l’installation de renforts avec des angles précis requiert des opérateurs qualifiés et bien entraînés, ce qui s’avère de plus en plus difficile en contexte de pénurie de main-d’œuvre. L’utilisation du robot permet d’effectuer le travail, tout en réduisant les risques d’erreurs.
Source : Centre de développement des composites du Québec
Légende : Yves Mathieu, ing. M.Sc.A., chargé de projets et développement des affaires, CDCQ